ArmesLes origines

On retrouve les premières traces du village au XI° siècle cité sous le nom d’ARROSSIUM (lieu où l’on trouve les rochers).
Au XII° siècle, une famille noble (de Rode, d’Arrode puis d’Arros) qui possédait les seigneuries de Rode, les terres de Vauzé et la viguerie de Lembeye,  prit possession du fief qui devint par la suite ARRODE puis ARROS.

Carte des maisons nobles

D’Arros à Arros de Nay

En 1932, le Préfet suite à des méprises administratives consécutives, (confusion avec ARROS canton d'OLORON) décidait d'associer le nom du chef-lieu de canton à celui de la Commune et demandait au Conseil Municipal d'entériner sa décision. Le Conseil de l’époque s'exécuta bien que ce ne fût pas une initiative municipale.

Arros : 7ème baronnie du Béarn

L’origine de la maison d’Arros est très ancienne et déjà mentionnée en 1097. Cette Baronnie siégeait à la droite du Vicomte. Elle était puissante et l’une des plus importantes par les terres possédées. Ainsi en 1385, ARROS et ses hameaux comptant HAUT-DE-BOSDARROS jusqu’à BOSDARROS (bois d’Arros), comptait 44 feux (198 habitants) et PAU 124 (558 habitants). On comptait un feu pour 4,5 habitants. En 1549, la Baronnie comptait 46 feux et 207 habitants, pour atteindre 1 000 habitants en 1833, 817 en 1990 et 728 en 1999.
La taille du pigeonnier (privilège des seigneuries), dans la cour intérieure du Château, témoigne de cette puissance. Il est le plus large du Béarn avec 8 mètres de diamètre intérieur et plus de 880 boulins (nichoirs). Les boulins étaient liés aux acres de terres possédées. La Baronnie d’Arros constituée d’un seul tenant des terres d’Arros, de Haut-de-Bosdarros et de Bosdarros couvrait une surface de plus de 5 000 ha.
Cette baronnie appartint d'abord à la famille d'Arros. Elle passa ensuite, en 1589, par dot en mariage, à la famille de Gontaut-Biron (branche de Salignac et d'Arros) qui la perdit en 1671 au profit de la famille d'Espalungue qui la possédait encore au moment de la Révolution. Aujourd’hui, c’est à nouveau à la famille d’ARROS qu’est retourné ce fief.

Les villages béarnais en 1385

Arros

La famille d’Arros

Elle est l’une des plus anciennes et des plus illustres du Béarn, elle possédait le pouvoir souverain de cette province comme les 11 autres baronnies.

L’histoire de cette famille est illustrée à presque toutes les générations, par d’éclatants services militaires, avant et après 1620, date de la réunion du Béarn à la couronne de France :

  • Elle compte dès le XII° siècle un sénéchal du Béarn.
  • Au XVI° siècle un vice-roi de Navarre : Bernard, Baron d’Arros compagnon et ami d’Henri IV, lieutenant -général de sa mère, la reine Jeanne d’Albret. Il fut investi des plus grands pouvoirs de régence pendant les guerres de religion, en particulier quand le roi de Navarre s’est retrouvé captif à la cour des Médicis, lors de la Saint Barthélémy.

Autre fait d’armes : en 1569 il s’enferma dans Navarrenx et sa détermination et sa clairvoyance ont permis de sauver le Béarn de l’annexion de la France.

  • On relève ensuite quatre capitaines tués aux batailles d’Arques et d’Ivry et plusieurs lieutenants généraux aux XVII° et XVIII° siècles. 

Ils ont aussi participé à l’expansion maritime du royaume de France au XVIII° siècle,  puisqu’un  amiral de l’académie royale de la marine a donné son nom à une île des Seychelles…l’île d’Arros
La branche cadette de la maison d’Arros s’est établie ensuite en Lorraine au début du XVI° siècle, avec Jean VIII, conseiller d’honneur d’épée au parlement de Metz.

Au XVIII° siècle, Joseph-Philippe-Charles Comte d’Arros, a été Député de la Meuse et Préfet pendant plus de vingt ans à Bar Le Duc. Ils résidaient au château de Rougeville près de Metz, ils l’ont abandonné en 1870 pour se fixer à Paris, Versailles,  puis à Marseille.
C’est dans la cité phocéenne qu’ils créèrent à la fin du XIX° siècle, les premières conserveries alimentaires industrielles, avant de revenir se fixer sur le fief historique.